Original et hybride parce qu’il flirte tant avec la tradition qu’avec la modernité, le campement des Pygmées Baka à Mayos est situé à une quarantaine de kilomètres de la ville de Bertoua, le chef-lieu de la région de l’Est. Ce campement est une curiosité, voire une destination prisée. Voici l’un des univers du peuple de la forêt que les touristes du monde entier prennent systématiquement d’assaut.
Environ 350 pygmées vivent à Mayos. Les deux tiers de la population sont Baka et le reste est Bantou. Bien qu’étant désormais éloignés de la forêt qui représente leur environnement originel, les Bakas de Mayos essayent tant bien que mal de conserver les caractéristiques atypiques qui les différencient. C’est ainsi que, dès son arrivée au campement de Mayos, le visiteur découvre le “Mongolu”, la case couverte de feuilles végétales, habitat-type des pygmées Baka. Cette hutte construite selon la pure tradition Baka par la gent féminine est haute d’un mètre et demi. On y accède par une porte basse et les battants sont faits d’écorces d’arbres. C’est la principale identité remarquable de ce peuple de la forêt qui vit de la chasse et de la cueillette.
En partenariat avec l’organisation non gouvernementale Plan Cameroun et les pygmées Baka, le gouvernement du Cameroun a créé un musée d’art au sein du campement Baka de Mayos. Dans cette vitrine culturelle, on trouve un éventail d’objets scrutés destinés à la chasse et à la cueillette et une variété de plantes médicinales utilisées dans la pharmacopée traditionnelle. Généralement considéré comme le « médecin de la foret », les Baka de Mayos ont réussi à mélanger les civilités de la modernité et leurs us et coutumes.
VICKY BECKY
Pour se rendre à Ako’kass, il faut emprunter la route nationale numéro 2. Sur la route d’Ambam, dix (10) km après Ebolowa, prendre à droite, au Carrefour Nkoevonne. Ako’Kas se trouve sur cet axe à moitié bitumé, après Nkolandom.