Connue pour ses succulents plats rôtis de viande de brousse appelés localement ovianga, ou pour son carrefour mythique tam zu, la ville d’Ebolowa dans le Sud du Cameroun tient aussi sa notoriété d’un arbre mythique à la position tout aussi insolite.
Au cœur du quartier Ebolowa-si I, l’un des quartiers résidentiel de la cité capitale du Sud, se dresse majestueusement un arbre centenaire. Dum ebete akok, en bulu parlé local, ou le Baobab sur la pierre, en français, reste pour le commun des mortels une véritable curiosité de la nature. Selon la légende, à l’époque coloniale, c’était un simple Baobab comme il en existe dans la forêt. Avec le temps la pierre a fait surface et pris forme non sans porter les racines de cet arbre de plus 100 mètres d’altitude. Parmi les particularités qui confèrent à ce baobab son statut fantasmagorique, il y a son feuillage. Selon les riverains, Ce dernier varie en fonction des saisons. En saison pluvieuse l’arbre est naturellement couvert par un manteau vert qu’il perd aussitôt que le soleil prend le dessus sur la pluie. Il y a des saison sèche où ce baobab perd totalement toutes ses feuilles.
Historique
Selon les descendants du Chef supérieur de la grande famille Yetotan, une ethnie Bulu, leur aïeul Sa Majesté Ndille Nsom, arrêté vers les années 1930 pour la déportation aurait supplié ses bourreaux de le laisser faire un arrêt chez lui à Ebolowa-si avant de partir pour ne plus revenir. Accordé, l’homme va profiter de ces quelques minutes de faveur pour planter une graine qu’il tenait, à cet instant, fermement, dans sa main. Et c’est cette semences qui serait devenue, plutard, ce baobab connu de tous. Parmi les interdits qui encadrent Dum ebet’akok : il y a le fait de ne point utiliser ces écorces pour des besoins de la pharmacopée. Par ailleurs, il se dit aussi qu’à chaque fois qu’il devait avoir deuil au village, une branche de ce baobab tombait du haut de l’arbre en signe d’alerte à la population. Des histoires et légendes qui ont le mérite d’avoir forgé la notoriété de ce site qui s’étale sur près de 20 mètre carré. Véritable repère historique pour les populations locales.
Site touristique
Au file des années Dum ebet’akok a cessé d’être ce lieu craint par tous pour devenir un potentiel touristique. Il n’est plus rare de voir les adeptes des randonnées et autres curieux faire des déplacements pour uniquement visiter ce joyau. En 2006 grâce à l’implication de la communauté urbaine D’ebolowa, le site a été rénové et viabilisé avec une clôture et des lampadaires devenant ainsi attractif. En un mot comme en mille, Dum ebet’akok vaut un détour. À ne surtout pas hésiter si vous êtes de passage dans la ville d’Ebolowa.
LA FORCE DU MICRO
Située au cœur de la forêt équatoriale, Ebolowa est la capitale régionale du Sud. Elle est reliée à Yaoundé Capitale politique du Cameroun, par un axe routier bitumé : la route nationale numéro 2. Soit prêt de158 km. En 2012 la population de la ville était estimé à 76 885 habitants répartie dans près de 24 quartiers pour une superficie évalué, quant à elle, à 5600km2. Suite à un décret du Président de la République, Ebolowa dispose depuis le 06 Janvier 2022 une Université. Laquelle ouvre ses portes cette année académique. A Ebolowa l'accès à des sites touristiques comme celui de Dum Ebet’akok est facilité par l'office du tourisme de la ville éponyme. Son Directeur, Adonis Edane Edane répond au 696 84 81 30.